L’or physique s’oppose par essence à l’or immatériel, en effet l’or immatériel désigne les produits financiers adossés à l’or tel que la devise XAUUSD. Cette devise repose en fait sur les fluctuations des cours à un instant défini, soit le « spot » dans le jargon, déterminé par les acteurs institutionnels du marché des devises, le Forex.
L’or immatériel englobe aussi les contrats futurs, désignés comme « Futures » dans le vocabulaire technique du trading. Il s’agit ici de se porter acquéreur d’or à un moment prédéterminé pour une livraison future, d’où le nom.
Le principal problème est que les contrats papiers sont émis en plus grand nombre que les quantités d’or physique réellement échangées. Ceci est problématique en ce que plusieurs acheteurs peuvent se trouver propriétaires du même lingot sans que celui-ci soit disponible pour autant.
Enfin, les ETF – comprendre Exchange Traded Funds – reproduisent les variations de l’indice de tel ou tel marché, dont le LBMA (London Bullion Maket Association). De nombreux investisseurs spéculent sur l’or immatériel bien que cela comporte de réels risques. Ainsi, comme évoqué dans l’introduction, ces produits sont simplement adossés à l’or physique, ils ne peuvent pas être échangés contre de l’or physique.
On qualifie cette problématique de « risque de contrepartie », si l’acteur institutionnel qui a émis les titres disparaît pour cause de faillite, il vous sera impossible de récupérer les fonds investis.
Penchons-nous à présent sur l’or physique, qui peut lui-aussi prendre bien des formes. Une des plus anciennes formes connues est évidemment le bijou, on fixe sa valeur en fonction de son titre de pureté (aussi exprimé en carats), plus celui-ci sera élevé, plus sa valeur le sera. Le titre de pureté concerne tous les produits constitués d’or physique. Pourtant, si un bijou est revendu à un professionnel tel que peut l’être un négociant de métaux précieux, celui-ci le rachètera sur la base de son poids en or et n’attachera pas d’importance à l’esthétique.
Il existe aussi de l’or en vrac, destiné à la fonte (les bijoux peuvent l’être aussi lorsque leur état de conservation est dégradé) il se présente sous la forme de pépites, paillettes et poussières. Cet or ne peut être vendu tel quel sur les marchés internationaux car il est sous sa forme brut, il doit d’abord être fondu pour devenir une pièce, un lingot ou un combibar. En revanche, les négociants de métaux précieux les reprendront volontiers.
Puis viennent enfin les pièces et lingots, les lingots se déclinent en lingotins et Combibars (plaquette d’or sécable) ils sont disponibles en différents formats, de 1 gramme à 12 kilos, ce dernier format étant réservé aux institutions financières. Les pièces sont classées en catégorie dont les pièces modernes, pièces de collection, numismatique ou encore pièces d’investissement. Les pièces d’investissement sont de loin les plus rentables car elles bénéficient d’une prime.
La prime est la différence entre la valeur intrinsèque de la pièce (son poids en or) et le prix auquel elle va être négociée sur le marché. Les pièces d’investissement dont fait notamment partie la célèbre 50 pesos sont d’ailleurs définies par le Code général des impôts à l’article 298 sexdecies, celui-ci dispose qu’elles doivent avoir été émises après 1800 et avoir un indice de pureté égal ou supérieur à 900/1000e. elles doivent également avoir ou avoir eu un cours légal dans leur pays d’origine.
L’or physique constitue donc un investissement nettement plus viable que l’or immatériel qui, rappelons-le : ne permet pas d’acquérir de l’or physique. L’or physique est quant à lui tangible, constitue une réserve de valeur reconnue par tous et partout dans le monde, il confère une protection à votre épargne et est apprécié pour sa stabilité.